À l’occasion de Septembre en or, mois dédié à la lutte contre les cancers des enfants et des adolescents, Gustave Roussy se mobilise pour sensibiliser le grand public à cette cause et récolter des fonds pour la recherche. Le dimanche 14 septembre, un « Goûter en or » sera organisé au Jardin d’Acclimatation, à Paris. Ce mois de mobilisation est également l’occasion de mettre en lumière les programmes menés à l’Institut pour faire avancer les traitements, notamment dans certaines tumeurs encore considérées comme incurables.
► Donner pour guérir le cancer de l’enfant.
Chaque année, le mois de septembre se vit au rythme de la mobilisation contre les cancers pédiatriques. Gustave Roussy est un acteur historique dans la prise en charge médicale et humaine de ces tumeurs, qui touchent chaque année en France plus de 2 250 enfants et adolescents.
Environ 500 nouveaux patients sont pris en charge au sein du département de cancérologie de l’enfant et de l’adolescent de l’Institut chaque année, et plus de 2 000 patients sont vus en consultation. En parallèle, Gustave Roussy se distingue par ses programmes de recherche permettant des avancées concrètes pour les jeunes patients, avec par exemple l’unique équipe entièrement dédiée aux gliomes de l’enfant en France.
Ces progrès sont notamment permis par la générosité du grand public. La campagne « Guérir le cancer de l’enfant au 21e siècle », portée par la Fondation Gustave Roussy sous l’impulsion de Frédéric Lemos et le parrainage du président Nicolas Sarkozy, a permis depuis 2017 de collecter plus de 20 millions d’euros.
Gustave Roussy est engagé dans une recherche à fort impact sociétal. En décryptant la biologie de chaque tumeur, les chercheurs entendent développer de nouvelles molécules et thérapies capables de s’attaquer à des indications où il n’existe actuellement aucune option thérapeutique. L’objectif ? Défier toujours plus les pronostics et guérir 100 % des enfants et des adolescents.
Deux projets de recherche illustrent cette volonté.
Le Dr Jacques Grill, onco-pédiatre à Gustave Roussy, dirige le seul laboratoire en France entièrement dédié aux gliomes pédiatriques. Son équipe se concentre en particulier sur les gliomes infiltrants du tronc cérébral (GITC ou DIPG en anglais), des tumeurs au pronostic très sombre.
Les travaux menés dans le cadre du programme BIOMEDE sont internationalement reconnus et ont contribué à faire évoluer les connaissances sur cette maladie. Ainsi, les médecins-chercheurs de l’Institut ont établi que le GITC n’est pas une pathologie unique, mais qui réunit quatre sous-types différents, comme l’a depuis reconnu l’Organisation mondiale de la Santé dans une nouvelle classification.
BIOMEDE, qui bénéficie du soutien d'associations de patients comme Imagine for Margo et de la campagne « Guérir le cancer de l’enfant au 21e siècle », comporte un vaste volet clinique pour faire progresser de manière concrète les traitements dans cette maladie :
Enfin, l’équipe dirigée par le Dr Grill a identifié en 2019 une protéine vitale pour la survie des cellules tumorales du gliome infiltrant du tronc cérébral : VRK3. Dans des modèles pré-cliniques, l’inhibition de cette protéine a entraîné la mort rapide des cellules cancéreuses. Les équipes de Gustave Roussy travaillent désormais au développement d’un traitement permettant de bloquer cette protéine pour, à terme, ouvrir une nouvelle voie thérapeutique contre les GITC.
Le neuroblastome est un cancer pédiatrique qui se développe à partir des cellules du système nerveux sympathique. Grâce aux progrès de l’immunothérapie, il se guérit aujourd’hui dans 80 % des cas. Cependant, pour les 20 % de patients qui présentent une forme réfractaire ou en rechute, les options thérapeutiques restent très limitées.
En Italie, une équipe dirigée par le Pr Franco Locatelli a adapté la thérapie par cellules CAR-T, déjà utilisée contre certains cancers du sang, pour cibler le neuroblastome via la molécule GD2. Si les résultats sont prometteurs, une efficacité durable n’a été observée que chez un tiers des patients, les cellules CAR-T peinant à persister dans l’organisme.
Pour surmonter cette limite, les équipes de la Dr Laurie Menger et du Pr Florent Ginhoux à Gustave Roussy ont développé une approche combinée inédite : associer une thérapie par cellules CAR-T GD2 à des CAR-iMAC, soient des macrophages reprogrammés pour cibler plus efficacement les cellules tumorales. Le recours aux macrophages se justifie par le rôle clé que jouent ces cellules dans le remodelage du microenvironnement tumoral, souvent hostile aux thérapies, en le rendant plus permissif à l'action des cellules immunitaires comme les CAR-T.
Les premiers tests de cette thérapie cellulaire combinatoire semblent indiquer que la présence de CAR-iMAC permet aux cellules CAR-T de mieux infiltrer la tumeur et de renforcer leur action antitumorale dans le temps.
Ce projet préclinique, encore en phase expérimentale, ouvre des perspectives prometteuses pour améliorer l’efficacité des thérapies cellulaires chez les enfants en impasse thérapeutique, en combinant la puissance ciblée des CAR-T avec des macrophages boostés pour mieux lutter contre le cancer.
Pour cette édition de Septembre en or, l’Institut, ses équipes et ses mécènes se mobilisent pleinement. Parmi les différentes actions et événements organisés :
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