Le Pr Éric Vivier, titulaire d’une chaire d’excellence de la Fondation Gustave Roussy, et la chercheuse Léa Montégut, qui a réalisé sa thèse à l’Institut, ont tous les deux reçu un prix à l’occasion des Trophées de la recherche de la Fondation ARC, organisés le 15 avril à Paris.
Cofondateur du Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy, le Pr Éric Vivier est un pionnier de l’étude des cellules natural killers (NK), des globules blancs capables de détecter et d’éliminer les cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules saines. Ses recherches ont permis des avancées majeures dans la compréhension de l’immunité innée, et se traduisent aujourd’hui en essais cliniques pour évaluer de nouvelles immunothérapies innovantes, fondées sur la modulation de ces cellules tueuses naturelles.
Le Pr Éric Vivier, qui figure dans la liste des chercheurs les plus cités au monde, a rejoint la Fondation Gustave Roussy en 2025. Il y dirige une chaire d’excellence dédiée aux cellules NK, dans l’objectif d’amplifier leur activité antitumorale et développer de nouveaux médicaments permettant de libérer la réponse immunitaire contre le cancer.
La Fondation ARC a décerné le Prix de thèse Oberling-Haguenau à Léa Montégut pour sa thèse réalisée à Gustave Roussy et intitulée « Rôle de la protéine ACBP dans les maladies liées à l’âge et le cancer ». Les travaux de Léa Montégut ont mis en évidence le rôle central de la protéine métabolique ACBP (Acyl-CoA Binding Protein) dans le développement du cancer. Elle a notamment montré que l’élévation de cette protéine dans le sang constitue un marqueur précoce mesurable, détectable plusieurs années avant l’apparition clinique de la maladie, suggérant un potentiel d’alerte dans un contexte de dépistage ou de prévention. Ses recherches ont également démontré que l’inhibition de cette protéine dans des modèles expérimentaux permettait d’améliorer la réponse immunitaire antitumorale et d’augmenter l’efficacité des traitements standards, tels que l’immunothérapie et la chimiothérapie. Ces résultats ouvrent ainsi la voie à une nouvelle stratégie thérapeutique, à la fois prédictive et curative.
Léa Montégut poursuit actuellement ses travaux en tant que post-doctorante au Mount Sinai Hospital à New York, aux États-Unis.