Pr Cécile Badoual

Cécile Badoual Aujourd’hui à la tête du département de biologie et pathologie médicales de Gustave Roussy, ce n’est pourtant pas vers cette spécialité que s’est d'abord orientée la Pr Cécile Badoual à l’issue de son externat de médecine. « Abandonner la clinique, cela peut sembler compliqué de prime abord. Mais au fil de mes rencontres avec des pathologistes chevronnés, j’ai compris l’importance de cette discipline qui permet de sauver la vie de beaucoup de patients. Indispensable à l’ensemble des spécialités médicales, l’anatomo-pathologie offre un épanouissement professionnel important, avec un accès facilité à la recherche », confie-t-elle.

Professeure des universités - praticienne hospitalier de classe exceptionnelle, spécialisée en pathologie ORL, la Pr Badoual est titulaire d’un doctorat en médecine, dont la thèse a été récompensée par l’Académie nationale de médecine, mais également d’un doctorat en sciences en immunologie et d’une habilitation à diriger les recherches. Chevalière de l’ordre des palmes académiques, Cécile Badoual est fortement impliquée dans le monde universitaire. En plus des cours dispensés entre autres au sein des universités Paris-Cité et Paris-Saclay, elle est coordinatrice des internes du DES d’anatomie et cytologie pathologiques d’Île-de-France, et est responsable pédagogique de ce même DES au niveau national, spécialité ORL. Elle a aussi été présidente du conseil pédagogique (vice-doyenne) de la faculté de médecine de Paris-Descartes, puis vice-doyenne de la faculté de santé de l’Université Paris-Cité (UPC) et enfin vice-présidente formation de l’UPC.

Durant sa carrière de pathologiste, la Pr Badoual s’est spécialisée sur le papillomavirus (HPV) et ses implications en cancérologie. « Quand j’ai expliqué il y a 15 ans que je voulais explorer et mieux comprendre les liens entre ce virus, largement répandu dans la population, et de nombreux cancers de la tête et du cou, on m’a regardé avec yeux incrédules. Peu de gens voyaient l’intérêt de ce genre de travaux, et encore moins leur faisabilité. Aujourd’hui, les lignes ont bougé. L’importance de lutter contre le papillomavirus, via la vaccination des jeunes filles et des jeunes hommes, a gagné en importance dans le débat public, même si d’importants progrès restent à faire sur le plan de la recherche » analyse-t-elle. Directrice d’un groupe dans une unité de recherche Inserm, Cécile Badoual a siégé au comité scientifique de l’Inca, et a fondé en 2018 le congrès « Virus et Cancer ».

Son combat contre le papillomavirus ne se limite pas aux laboratoires. Ni à l’objectif de son microscope. « L’interaction avec le public est très importante. C’est pour cela que je participe à diverses actions de formation, de compréhension et de communication grand public sur le papillomavirus », souligne-t-elle.

Et puis il y a son engagement pour la place des femmes au sein de l’hôpital, elle qui est vice-présidente de l’association Donner des elles à la santé. « Je suis active dans la promotion des femmes dans les hôpitaux. C’était un combat que je menais en tant que vice-doyenne de l’Université Paris-Descartes et que je continue aujourd’hui : mieux accompagner dans le monde médical les femmes et toutes les diversités », conclut-elle.

Catégorie de la page: